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Immersion des sens. Installation. 3 mètres cube. Peinture à l’huile, création sonore, fils de nylon, colle, algues, film noir, tubes néons led, gélatine bleue, photographies, cadres, végétaux en plastique, os de seiches, moules, déchets maritimes.

Immersing the meaning. Installation. 3 cubic meters. Oil painting, sound creation, wires, glue, seaweed, black plastic, led neon lights, photographies, light gelatin, frames, plastic plants, cuttlefish, mussels, sea wastes.

Croix de Proëlla : terme spécifique à l’île d’Ouessant, croix de cire symbolisant le corps du disparu en mer. Par extension, nom de la cérémonie en l’honneur du disparu.

Entre parcours onirique et recueillement métaphysique, Proëlla navigue dans l’obscur, immerge nos sens en appuyant sur le réel un autre réel, chargé lui de toute une matière sonore et visuelle comme libérée du temps.

Lieu du deuil, rite pour combler l’absence, espace intense chargé de mémoires agissant ensemble comme un magma dont on capte le bruit sans percevoir la source, Proëlla devient, ici, aussi espace de confrontation avec les éléments, de révélation de l’invisible.

Textures sonores et tissages visuels, mouvement vidéo altéré face à l’inertie picturale d’une icône qu’on dirait faite de glaise et de cendres : autant d’extrêmes reliés par leur capacité à faire corps ensemble, réunis par le souffle immémorial d’une tempête sur l’océan, par le souvenir des disparus.

Le duo AGAMFAHY, en hydre à deux têtes parfaitement synchrone, réunit ses visions, et, par un savant jeux d’échanges et de dialogues muets déploie ses appendices pour nous envelopper d’un entrelacs de magie et de poésie. Écriture quasi incantatoire au coeur de laquelle il n’y a plus qu’à dériver, Proëlla prends corps dans les intervalles, cet espace entre-deux, propice à la contemplation.

AGAMFAHY est un duo franco-israëlo-belge, fruit de la rencontre d’une créatrice sonore et d’un plasticien. Exploration permanente de territoires artistiques et création prolifique semblent être leur code ADN.

(Andreas Lemaire, avril 2019)

« 416 secondes
Pas loin de sept minutes.

Poser l’index sur le Ë, au centre, juste après PRO, juste avant LLA et comme par magie rentrer dans une autre dimension où le temps n’a plus cours, où la vie exhale, suinte, palpite, s’en vient et s’en va au rythme de la houle qui déferle et apporte et emporte.

Etrange fascination que ce centre de la croisée, que cette interface entre un bord et l’autre.

Pas de loin de sept minutes de patience
De l’ombre à la lumière
Au centre des sens ivres d’abondance
Portée par les embruns océaniques
La vie éclabousse,
Vibrante
Bleu cinglant
Eternelle. »

(Joëlle Terrien, écrivain, exploratrice)

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